Le nouveau "cerveau" de notre production de cuisine

D'abord, lors d'une commande, chaque meuble de cuisine est décomposé en ses différentes pièces, avec ce qu’on appelle la «liste de pièces», et les étapes de production nécessaires comme la découpe et le placage sont réparties sur les 15 machines différentes. Ensuite, ces «planches» sont dotées de ferrures, charnières ou profils de poignée selon leur utilisation dans la cuisine. Puis, tout est transféré au service montage, où un corps de cuisine est assemblé de manière automatisée toutes les 30 secondes, avant de repartir sur une chaîne de montage. Les façades, tiroirs, poubelles, etc. sont alors intégrés au bon moment, comme par magie, par les collaborateurs qui apportent les derniers équipements au meuble, avant qu’il ne soit emballé, empilé sur une palette et chargé dans le camion. Cela semble simple, mais il difficile de coordonner parfaitement les processus. Et à l’avenir, tout cela doit se dérouler encore plus rapidement et plus efficacement.

Production automatisée 3.0
Dès les années 1990, Veriset a fait partie des premiers fabricants à numériser les processus. Les données de conception pouvaient ainsi être transformées directement en données de production via une interface, tandis que tous les autres fabricants d’Europe devaient insérer manuellement les conceptions des studios de cuisine dans un système de production, ce qui est encore le cas pour beaucoup d’entre eux aujourd’hui. La prochaine étape a été le rattachement des machines de production aux données de production. Tandis que l’on imprimait la production journalière pour chaque installation et que le machiniste fabriquait les pièces selon le document, les informations pour certaines installations ont désormais commencé à arriver directement sur l’écran. Mais il restait certains inconvénients: par exemple la consommation de papier ou les activités manuelles comme l’équipement des meubles avec des tiroirs, tablettes ou poubelles, qui ne se réalisent pas avec des informations numériques.

Production intelligente 4.0
À l'avenir, les choses seront très différentes. Dans deux ans déjà, quand le «cerveau», c’est-à-dire le système de contrôle de la fabrication, pilotera l’ensemble de notre production, nous disposerons de toutes les informations sur une interface conviviale et nous pourrons y accéder et les gérer de manière active. Ainsi, les informations servent aussi en plus d'assistance pour les décisions quotidiennes prises à la production, comme la planification des effectifs, la planification de la production, etc. L’ensemble des processus sont liés, de la découpe à la livraison; et le système est si intelligent qu’il intègre aussi dans la planification des données de commande à venir et travaille complètement sans papier. Parallèlement, les processus de production sont aussi simplifiés. Cela signifie qu'un meuble de cuisine n’est pas réparti sur de nombreuses machines, comme décrit au début, mais toutes les pièces (pièces du corps et façade) sont découpées sur une machine puis plaquées et dotées des ferrures propres au client. Cela n’est possible que grâce aux informations issues du système de contrôle de la fabrication et rend les processus de fabrication plus rapides et plus flexibles, tout en réduisant les déchets. En même temps, nous bénéficions d'une plus grande transparence et pouvons procéder à des optimisations ciblées sur base d’évaluations.

L’introduction d’un système de contrôle de la fabrication, associée au remaniement complet des procédures de production, implique bien sûr des risques. Pour que ces derniers n'apparaissent pas, une équipe composée de plusieurs experts internes et externes collabore étroitement à ce projet et toutes les mesures nécessaires sont réparties entre de nombreux projets partiels sur plusieurs années, afin de minimiser le risque et de ne pas surcharger l’organisation. Au final, nous voulons en effet enthousiasmer nos clientes et clients et assurer notre place de leader sur le marché suisse. Donc l'échec n’est pas permis!